Nous vivons plus vieux : peut-on garder un cerveau plus jeune en méditant ?
Avec l’augmentation de l’espérance de vie, on observe un vieillissement de la population qui se traduit par une augmentation du nombre ainsi que de la proportion de séniors. Un certain nombre de maladies ou de conditions mentales sont plus fréquentes chez les populations âgées et ont un impact négatif : dépression, troubles du sommeil, déclin cognitif. Ces problèmes sont accentués par le stress et les émotions négatives.
Comment ralentir le vieillissement cérébral ?
Avec l’âge nous perdons environ 1% du volume de notre cerveau chaque année, ce qui représente un bon million de neurones chaque jour. Ces pertes se produisent en priorité dans certaines régions cérébrales importantes pour la mémoire, l’attention et la planification de nos actions. Un processus enclenché au niveau de nos cellules nerveuses, puisqu’il semble que nos cellules nerveuses rétrécissent, perdent leurs synapses et leur myéline, cette fameuse gaine isolante qui les entoure et améliore la transmission de l’influx nerveux.
Alors est-on condamné à perdre peu à peu sa matière cérébrale et ses capacités cognitives?
Un nombre croissant d’études révèle que certains facteurs de vie, tels que l’activité cognitive ou sportive ainsi que le régime alimentaire peuvent avoir un effet protecteur sur le vieillissement cérébral et sur la maladie d’Alzheimer. En modifiant certaines habitudes de vie on pourrait favoriser le bien vieillir. Cependant d’autres facteurs interviennent comme le stress (il a un effet particulièrement nocif sur l’hippocampe, partie du cerveau si importante pour la mémoire), ou les troubles du sommeil. Bien vieillir suppose de minimiser ses facteurs négatifs en réduisant son stress, en régulant son attention et ses émotions.
C’est ce que propose la méditation
Une équipe de recherche a établi que le cerveau d’experts en méditation présente moins de signes de déclin dans les parties du cerveau les plus vulnérables au vieillissement.
Une personne qui médite passe une bonne partie de son temps à fixer son attention sur quelque chose de précis (par exemple sur sa respiration) et à noter les moments où cette attention s’en éloigne. Cet exercice permet progressivement de prendre conscience de stimuli « extérieurs » (les sons) puis des stimuli « intérieurs » comme des pensées fugaces, des émotions, des soucis, des sensations corporelles , etc..
La méditation fait donc travailler l’attention et la prise de conscience de ce qui nous entoure et de ce qui se passe en nous.
Il se trouve que les zones du cerveau renforcées par la méditation sont précisément celles qui ont tendance à s’affaiblir avec l’âge…
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